Un sorcier face à l'Empaleur - PV Ryan

Anastasia avait passé la soirée à me parler de son amant. J'appréciais son empressement à me parler de lui. Il avait plutôt intérêt à être convaincant, aussi bien qu'elle le prétendait. Elle ne m'en avait dit aucun mal, mais aucun homme n'est parfait, j'en suis un je le sais fort bien. Elle était de mon sang puisque transformé par l'infant de Mina. J'avais pour habitude de transformer moi-même ceux qui m'entourait, mais cette gamine me plaisait. Elle avait du répondant comme sa tante, même si j'avais cru comprendre qu'elle ne l'appréciait pas des masses. Elle était partit le chercher un peu plus tôt ce matin et j'entendais déjà leur pas approcher. Quelqu'un frappa à la porte et je les inviter à entrer :

- Oui!

Ma maison n'avait plus rien d'un palace. J'avais même simplement trouvé un appartement. Il était plutôt grand et j'y avais mit des meubles et de la décoration de qualité, mais rien à voir avec mon château transylvanien. Il y avait bien longtemps que je n'avais songé à ce château; il me rappelait ma disgrâce et je détestais cela.
Ils rentrent tous deux, Anastasia en tête. Elle me souris et je lui rend ce sourire. Je reste stoique devant le garçon. Charmant au premier abord certes, mais un physique ne suffit pas n'est-ce pas ?

- Enchanté de vous rencontré M.Morgan. Permettez vous que je vous appel Ryan ? Vous faites après tout partit de cette famille!

Nous nous sommes brièvement retrouvés hier soir, Anya et moi. Avant que mes obligations et mon travail ne nous éloignent pour la nuit. Ce matin, elle était de nouveau là, à m'attendre sur le parking de l'hôpital, adossée à la carrosserie de ma voiture. La maline a su vérifier le proverbe selon lequel, quand elle a une idée en tête, elle ne l'a pas ailleurs, et s'est mis en tête de me présenter ce fameux Dracula. J'avoue que j'en sais rien. Je la suis pour lui faire plaisir, mais je pars avec légèrement plus d'a priori qu'avec Mina. Pas parce que Dim en a horreur. Si j'avais écouté Anya, je détesterai Mina. Plutôt parce que "Dracula" c'est un nom de cauchemar. On a tous vu Nosferatu. Enfin bref, qu'est-ce que je ne ferai pas pour Anya.

Voilà donc pourquoi je finis par me garer devant un petit immeuble, où elle m'indique que l'homme s'est installé. Ça doit le changer de la Transylvanie, pour sur. Honnêtement, hormis Mina, je vois pas le problème avec Dmitri, je suis sur qu'en cherchant pas loin, ils ont plus de points communs que de différents, ces deux là. Anya m’emmène là-haut, et n'attends qu'à peine qu'on l'autorise à entrer pour s'engouffrer à l'intérieur. Ouais bon, un mec malin aurait mis une écharpe. Mais j'ai confiance en ma compagne.
Il n'y a pas besoin d'être vampire pour sentir la puissance dégagée par l'homme, exacerbée par son apparente assurance. Il n'a rien à craindre et il le sait. Pour ma part, j'ai toujours un briquet dans ma poche, mais je doute d'avoir le temps de m'en servir si j'en avais besoin. Je lui tend une main franche alors qu'il me salue, avec une sorte de familiarité étrange dans la voix.

"A votre guise. Et comment dois-je vous appeler?"

Je jette un regard à Anya, n'appréciant qu'à moitié cette sorte de fascination que je vois dans son regard. Jaloux? Je crois que je serai bien mal placé, entre nous. Inquiet plutôt. J'espère honnêtement qu'elle ne va pas retomber de haut avec lui. Même si, en vérité, je crois que ce n'est pas demain la veille qu'on parlera de "famille" comme l'entend Dracula. mettre Dim et lui, ou Anya et Mina dans la même pièce, prochain défi... où je compte éviter d'être dans la dite pièce.

- Vous pouvez m'appeler Vladimir. Dracula ce n'est que pour effrayer les gens, pour les autres.

Dans cet autre, je mettais aussi Dmitri. Il avait beau faire partit de notre famille celui-là, je n'arrivais toujours pas à l'encadrer, même si j'avais jurer à Mina de faire des efforts ... pour elle. J'étais prêt à tellement pour elle, même à accepter cet énergumène dans nos rangs. J'osais espérer qu'elle remarquerait mes efforts aussi infime soit-il.
Je jauge le jeune homme du regard durant un petit moment, assez long pour qu'il s'en rende compte, mais j'assume. N'importe qui n'a pas le droit de toucher à ma "petite nièce".

- Anastasia m'a expliqué qui vous êtes. Je n'ai rien contre les sorciers croyez le bien! Certaines de vos congénères m'ont sauvé la vie voilà fort longtemps et je me suis juré des lors de ne rien faire contre un sorcier, à moins qu'il ne s'en prenne à moi ou à un membre de mon clan. Je laisse un silence durant quelques instants. Vous me comprenez j'en suis sur, Ryan!

Je les invite tout d'eux à s'asseoir dans le canapé du salon, juste à côté d'eux, tandis que je me dirige vers le bar. je garde toujours de bonnes bouteilles pour quelques rares occasion et cette rencontre en fait partit. Je tiens à le mettre dans de bonnes dispositions pour qu'il me parle ouvertement.

- Qu'est-ce que je vous sers ?

Une fois qu'il répond à cette dite question je lui amène son verre et m’assoit face à eux sur le rocking chair. On est bien la dedans, je passe mon temps assis dessus, on est vraiment à l'aise, mais ce n'est pas le sujet.

- Parlez moi de vous Ryan. Que faites vous dans la vie ? Qui êtes vous ? Oui je suis très curieux, mais ne m'en veuillez pas, je prends soin de savoir avec qui vit ma petite nièce. je ne souhaite que son bien!

J'ignore ce qui aurait été la réponse la plus dérangeante. Qu'il me demande de l'appeler Vladimir comme il le fait, usant d'une familiarité que j'ai du mal à imaginer face au personnage (exemple tout bête, il ne me viendrait pas à l'esprit d'appeler sa majesté la Reine "Elisabeth" comme une vieille copine. Oui, je suis anglais, n'en déplaise à Dmitri, quand je parle de respect je ne parle pas vraiment du blond décoloré qui s'est installé dans le bureau ovale...), ou qu'il me demande de l'appeler Dracula, gardant ce surnom qu'il réserve "aux autres", comme il dit. Aucune idée, les deux réponses me font le même effet. En attendant de me décider, j'éviterai d'avoir à le nommer. On verra ce qui me vient naturellement.

"Bien."

Je le laisse m'examiner du regard, soutenant son regard tout le temps que cela lui prend. S'il pense que je n'en ai pas bavé avec Dmitri au début, il se trompe lourdement. Celui-là est plus puissant, certes, mais je pense que les deux se valent question "être imbu de soi-même". J'ai su résister à l'égo du russe, et à ses tentatives de me prouver par a + b que je n'étais pas à la hauteur de sa nièce. Dix ans plus tard, il y a encore moins de chances de me faire flancher.

"Par expérience, je préfère qu'on me dise que les sorciers, ça craint. Dmitri a une dent sévère contre ceux de ma race, vous savez. Et pourtant, je suis toujours là." L'incline néanmoins la tête, comprenant son point de vue. "Je vous comprend. Même si je doute qu'il compte vous laisser faire de son clan le votre, si vous me permettez."

Si je prend parti? Du tout, j'énonce un fait. D'accord, si j'ai à choisir entre Dim et lui, mon camp est choisi, mais tant qu'on ne parle pas de conflit ouvert... moi je reste ouvert. J'ai vu trop de soldats tirer sur " l'ennemi" simplement parce qu'il était du camp opposé, sans se demander si cet homme solitaire ne venait pas simplement lever le drapeau blanc. Je m'installe sur le canapé à coté de Anya, glissant machinalement ma main sur la sienne, sans vraiment m'en rendre compte. Concernant la boisson, je laisse d'ailleurs ma compagne choisir pour moi. Dmitri a bien trop habitué mon gosier à la vodka pour que je m'y connaisse dans ces bouteilles qu'il regarde.

Je tique à sa façon de vouloir se faire maitre de la vie de Anya, me disant qu'effectivement, il ne vaut mieux pas mettre les deux coqs aux dents longues dans la même pièce. Y aurait de la casse, et pas sur que ce soit du coté de Dim. Faut se méfier des petits roquets.

"J'ignore ce que vous voulez savoir. Je suis sorcier, anglais, infirmier à l'hôpital et étudiant en médecine... Qu'est-ce que tu lui a dit que je répète Anya?"

Moi dédaigneux envers ces "autres" ? Non juste réaliste. On ne mélange pas les serviettes et les torchons voyons. Un peu de respect pour les anciens comme moi que diable... mais je m'emballe là. Il me réponds simplement : "bien". Je n'insiste pas, après tout à lui de voir comment il veut que je le considère (de ma famille ou des autres).
Je l'observe durant un long moment, sous toutes les coutures. je sens Anya un peu agitée à côté de ce jeune homme. Elle ne doit pas comprendre dans quoi je me lance. Et bien que cette fille ne m'intéresse que peu, elle est que je le veuille ou non de la famille et la famille s'est sacrée. Oui, oui même pour un vampire comme moi qui a renié la religion il y a fort longtemps.

Qu'on lui dise que les sorciers sont persona non grata ? Pourquoi ferais-je cela, alors que en de rares occasions, je pense vraiment ce que je dis. je n'ai rien contre les sorciers, je leur dois une fière chandelle à ses vieilles folles ( oui mes sauveuses étaient complètement déjantées, mais au moins elles, elles étaient là pour moi quand d'autres m'ont tourné le dis, mais je m'éloigne du sujet là. Il m'explique ensuite pourquoi il dit cela et je comprends mieux. Le blond ne peut pas piffrer les sorciers mais est toujours en vie, que moi je peux bien lui passer de la pommade et au final lui faire à l'envers. Je comprends son point de vue et l'accepte, mais je ne reviens pourtant pas sur mes dires, pas mon genre.

- Permets toi je t'en prie! J'accepte tous les avis, tant qu'ils sont constructifs.

Et celui là l'était. Il me faisait comprendre que le fameux Dmitri ne se laisserait pas marcher ainsi sur ses plates bandes, c'était bon à savoir. je devrais donc manœuvrer subtilement pour retrouver Mina à mes côtés.

- Son clan ? Je devrais discuter de certaines choses à ce sujet avec lui, mais pour l'heure nous sommes là pour parlez de vous ...

Dis-je en les observant tous les deux tour à tour. Lorsqu'il commence à me parler de lui, il se détourne vers Anya en lui demande ce qu'elle a pu dire à son sujet afin qu'il répète et soit raccord avec ça. cela m'amuse, mais je n'en montre rien. ils sont ... attendrissant ces deux là... cela vous étonne de la part d'un homme connu pour ne pas avoir de cœur comme moi ? Si vous saviez !

- Pourquoi avoir voulu devenir infirmier ? Qu'est-ce qui vous a amené à cela ?

Bien sur rien ne l'obligé à me répondre, mais je souhaitais qu'il le fasse et puis si il était là c'était bien pour discuter non ?

Je ne suis pas certain d'apprécier son idée. Dmitri chef de famille, c'est quelque chose d'assez installé pour moi pour ne pas songer que ça puisse changer. Bon, je me doute bien qu'avec le retour de Mina, ils vont être deux à prendre les décisions à présent - et même, honnêtement, qu'il va se laisser bouffer sans qu'elle n'ai à insister, comme je me laisse bouffer par Anya quand elle le souhaite -, mais de là à ce qu'il y ai un nouveau coq dans le poulailler... je suis loin d'être convaincu.

"Apprécieriez vous qu'un aïeul depuis longtemps disparu revienne d'entre les morts pour réclamer ce que vous avez passé une vie à bâtir?"

Je n'insiste pas davantage. Nul besoin de lui préciser qu'en cas de conflit, ma loyauté va à Dmitri. Quand à Anya? J'ose espérer que tout ce que son foutu oncle a fait pour elle au cours du denier siècle compte un minimum face à la fascination que semble exercer Dracula sur elle.
Quand à mon désir de devenir infirmier?

"J'ai été médecin de guerre. Quand je suis rentré au pays, j'savais pas vraiment faire autre chose. Les études aurait validé les acquis... sauf que je déménage trop souvent pour les finir... donc j'ai jamais été plus loin. Mais en fait, on a un certain contact avec les patients que les médecins n'ont pas. Au fil des années, j'm'y suis fait."

- Nous verrons cela, je n'ai encore rien établit. Je suis prêt à toute négociation!

Même si honnêtement, je vais être difficile. Si un jour Mina me demande de partir, je le ferais, quitte à me briser le cœur, il est déjà bien mal en point, parfois je doute même d'en avoir encore un depuis la mort de ma tendre épouse, mais avec Mina... Rhaaa! Je suis bien faible face à cette femme, je ferais tout pour elle. Le sait-elle? Je crois bien que oui! Cette femme signera probablement ma perte.

Il me parle ensuite de lui et je l'écoute avec attention. Son parcours à l'armée, son envie d'étude échouée à cause de leur déménagement. Je comprends totalement. J'aurais moi aussi aimé faire de plus grande chose de ma vie, j'espère y arriver un peu avec ce nouveau poste à la police de la ville et peut-être avec cette famille retrouvée, enfin rencontrée plutôt et celle en partie retrouvée. J'ignore encore ce qu'il est possible de faire ou non ... Je me sens si seul...
Bref, son métier à l'air de le satisfaire au final, tant mieux, je n'aurais pas ça de plus à gérer. Si je me fait un devoir de voir cette "famille" heureuse ? Si je veux avoir une chance de retrouver Mina à mes côtés, je n'ai pas vraiment le choix.

- Ce doit être passionnant. Je suis moi même actuellement à la recherche d'un emploi, trouver un moyen d'occuper ses journées doit-être tellement agréable*.

Je reste muet un cours instant. Prenant le temps de me relever, afin de me resservir un verre et remplir celui d'Anya par la même occasion, elle a une sacré descente la gamine, plus que son fiancé toujours, mais c'est un humain, rien d'étonnant à cela. Je reprends ensuite place.
Oui, avoir de quoi occuper ces journées, j'en rêve. Je suis plutôt du genre dépressif, je me satisfait des personnes que je tue pour me nourrir, mais au delà de ça il n'y a pas grand chose qui m'enthousiasme. Là j'ai dans l'idée de retrouver Mina et j'y emploie mon énergie, pour ne pas devenir complètement cinglée, mais la décision finale ne reviendra qu'à elle et je n'y pourrais plus rien dans ce cas et ça aussi ça me désespère. D'habitude quand je veux quelque chose je le prends, mais là ...

Je garde la main d'Anya serrée dans la mienne, tâchant d'ignorer cette sensationd e mal-être qui m'habite depuis quelques minutes à présent. Entre Anya, Dim et Mina, j'ai appris à vivre avec les vampires, et à passer suffisamment au dessus de tout ça pour même en oublier leur nature. Mais celui-là, il peut affirmer sans mentir qu'il me met mal à l'aise. Pas sur que ça soit sa nature qui fasse ça. Plutôt cette assurance qui donne à penser qu'il dirigerai le monde s'il le souhaitait. Je dois avouer que le monde me va bien comme il est actuellement.

"Vous m'excuserez de ne pas vous suggérer de postuler à l'hôpital. D'après Anya, je rapporte bien assez d'odeur d'hémoglobine à la maison pour ne pas y mettre les pieds."

Je tourne un regard malicieux vers la concernée, tenant à lui confirmer que je ne prend toujours pas le commentaire contre moi. Je comprend tout à fait que son odorat plus développé que le mien capte des odeurs que je tente pourtant d'atténuer en prenant une douche après chaque service. Parlant d'odorat, je vais avoir un vampire à éviter en rentrant. Sérieusement, j'ai vraiment pas envie de me bouffer Dmitri après cette soirée avec son grand-père. Tout ce qui m'importe, c'est Anya, et franchement, je préfère de loin qu'elle soit à la maison comme avant qu'à se planquer ici. Ça craint. Franchement, je ne veux même pas savoir comment ça se passe dans les clans "importants" quand on voit ce que ça donne ici à quatre... deux par deux, ils se boufferaient le nez s'ils le pouvaient...

"Enfin, Chicago est une assez grande ville pour fournir du boulot à tout le monde. M'étonnerait que vous ne finissiez pas par trouver votre bonheur."

Ils ont vraiment l'air proche ces deux là, j'en suis rassuré. Tout n'est peut-être pas perdu pour notre espèce finalement. Nous mêler avec les autres ? je suis plutôt du côté "pureté" en tant normal, mais si il faut en passer par là pour redorer notre blason, pourquoi pas. Surtout que les sorciers sont loin des les plus crétins de la bande, enfin en général je veux dire et être allié plutôt que leur ennemi est plutôt efficace dans mon souvenir. Faut juste mettre ça en place et s'assurer qu'ils n'oublient personne en cours de route si problème il y a de notre côté.

-Ah je n'en doute pas, mais non effectivement ce n'est pas vraiment mon "truc". J'ai pendant un temps envisagé un poste de seigneur... eu pardon de maire de cette ville, mais il semblerait que le poste soit déjà pris.

Un sourire plutôt satisfait barre mon visage, comprendra qui voudra. Mon verre tourne entre mes doigts. Je profite de ce temps avec ma "descendance", c'est agréable. J'ai apprit à rester moi-même en tout temps, peut importe à qui je m'adresse, mais c'est d'autant plus évident avec les "nôtres".

- J'en suis persuadé, je vous remercie.

Maintenant il est grand temps pour moi de rentrer dans le vif du sujet une fois les banalités passées. Je m'adresse donc aux deux jeunes gens face à moi :

- Si je vous parle de retrouver notre splendeur d'autre fois, en harmonie avec tous : humains, sorciers et autres que me répondriez vous ?

Bien sur je ne compte pas évoquer les loups. Dans toute cette histoire les loups sont comme les turques d'autrefois et Dieu sait que je hais les turques après tout ce qu'ils nous on fait à moi et  mon peuple. Chacun aurait sa place bien entendu. Est-il utile de préciser que les humains sont et resteront notre garde manger ? Je doute que ça lui importe connaissant sa compagne. Mais il en restera toujours, sans les humains nous ne sommes pas grand chose j'en ai peur.

Je hausse bien involontairement un sourcil quand il dit, sur le ton de la conversation, qu'il aurait bien brigué la mairie. Honnêtement? Je suis pas fichu de vous donner le nom du maire, donc je m'en contrefiche un peu. Si il pouvait juste utiliser un peu des impôts qu'il nous pompe pour donner les moyens à l'hôpital de travailler comme il faut, ça serait pas mal du tout.

"Faut voir. Le maire c'est des élections, ça doit pas être dans quinze ans les prochaines. Fin c'est sur que vaut mieux faire autre chose en attendant."

Un temps qu'il pourrait mettre à profit pour étudier le système électoral du pays, parce que s'il parle de seigneurie et de système féodal, il va être tout de suite reçu. Les gens ont bien assez écumé les dictionnaires pour vérifier le sens du mot "démocratie" ces quatre dernières années pour qu'ils ne se lancent pas à suivre quelqu'un qui a pas l'air au courant du truc, même si on parle d'une mairie, et pas de la Maison Blanche.

Quand à la suite de ses paroles? Prononcées par un autre, j'aurai probablement ri à cette bonne blague. Sauf que je le sens bien sérieux, et je me dit qu'il a du dormir cinq ou six cents ans dans son cercueil.

"Que vous avez de l'espoir, je dirai. Quand je vois combien je suis bien vu de la communauté sorcière des environs de par mes ... "fréquentations". Et pourtant, je ne suis pas d'ici. J'ai aucune grande famille à déshonorer. Alors pourquoi pas. Moi je suis à 200%, mais à mon humble avis, vous allez vous casser le nez par ici."

Des élections oui. En tant normal je dirais que mon charme ferait tout le travail, mais on parle d'un maire qui est aussi démon est là l'affaire se révèle plus ardue déjà.
Sa tête a l'évocation d'une seigneurie, je comprends que ma blague n'a pas fait mouche chez lui, contrairement à d'autre que je sens et entends derrière moi. Je vais devoir revoir mon sens de l'humour avec le jeune, enfin les jeunes en règle général. J'ai un peu perdue l'habitude d'autant de relation en dehors de mes infants ces derniers siècles.

J'évoque ensuite avec lui mon idée de regrouper les êtres surnaturels sous une même bannière. C'est donc en tant que sorcier que je m'adresse à lui désormais. Il n'a pas l'air serein à cette idée. Il m'explique qu'il n'est pas très bien vu dans son clan depuis sa relation avec Anastasia et qu'il a intégré la famille du blondinet. En même temps si ces fréquentations se résume à ça je peux le comprendre. Ce type me fatigue, mais il ne fait pas partit de ce que je pense à éliminer, allez savoir... Pourtant que je lui répond, je n'évoque pas Dmitri Romanov ou mon désaccord va ressortir dans ma voix et je ne compte pas mettre un terme à ma discussion avec lui et le rapprochement avec Anastasia maintenant.

- Selon vous, une trêve avez les sorciers n'est pas envisageable ?

Fut un temps, avant que ces saletés ne laisse mon clan être détruit et ne se servent de moi, où nous vivions tous ensemble, à l'abri du regard des humains. Nous étions obligé de travailler de concert. Comment avait-on pu oublier cela avec les générations ?

- Et avec les autres espèces ? J'espère me rendre sur l'île et sur Atlantis bientôt, j'ai mes chances selon vous ?

Une trêve avec les sorciers? Disons que je me refuse à être le porte-parole des grandes familles du coin, étant donné que mon accent britannique doit se repérer aussi facilement ici que l'accent russe de Dmitri. Les grandes familles du coin ne m'ont pas vraiment invité à rejoindre leurs covens.

"J'vais résumer. Vous avez vu Harry Potter? Je dirai que les Sang-Purs sont plus proches de la réalité que devait le penser JK Rowling. Enfin, étant donné mes liens plus que réduits avec la communauté, je ne suis surement pas l'intermédiaire idéal."

J'ai des connaissances parmi les sorciers du coin. De bons amis même. Je ne citerai cependant pas Nathan devant Anya, étant donné les circonstances de leur rencontre. Quand à Shawn, rencontré plus récemment? Je crois que l'idée de rentrer dans quelque case que ce soit le chiffonne d'avance alors je le vois pas du tout faire partie d'un groupe de sorciers soudés. Bref, je crois qu'entre parias en sorcellerie on s'est trouvé. Même si je ne suis pas celui du groupe qu'il vaut mieux éviter de voir se servir de ses pouvoirs. Les miens, je les gère, même si j'ai pu constater un ou deux trucs bizarres récemment. Du genre? Des patients qui se remettaient un poil trop vite. Pas souvenir que la guérison fasse partie de ma panoplie pourtant.

"Vous êtes Dracula. J'imagine qu'il vous est plus facile de parler au nom des vampires qu'à moi de parler au nom des sorciers. Je dirai que l'opinion collective brise bien souvent l'opinion personnelle, cela dit. Je pourrai vous présenter un métamorphe qui se contrefiche qu'on soit vampire, sorcier ou elfe. Ça ne veut pas dire qu'ils sont tous de la même trempe."

Concernant l'Ile et Atlantis? J'en ai entendu parler. Ça ne veut pas dire que j'y ai un jour mis les pieds. J'ai déjà bien assez à faire avec mon boulot, mes études, mon couple, le bénévolat que m'impose Dim quand il me laisse le bébé "chambre d'hôtes" sur les bras, et j'ai évoqué les sorties au cimetière pour enterrer un corps ou deux? Au milieu de tout ça, je trouve le temps de dormir un peu, je sais pas comment d'ailleurs.

"Aucune idée. On dit que l'ile est peuplée d'elfes et Atlantis pleine de sirènes. Si vous vous sentez des accointances avec ces créatures, tentez votre chance."

Je comprends qu'il ne me sera pas d'une grande aide pour l'instant auprès des sorciers, dommage. j'espère que cela changera vite ou je me passerais assez rapidement de sa personne. Sa tendre amie m'a demandé déjà de ne pas lui faire de tord et pour l'instant il n'y a pas de raison que je ne le fasse pas, mais si ni lui ni elle ne me serve à quelque chose, ai-je vraiment besoin de supporter cette charge. En vérité, à l'heure actuelle je ne peux pas me passer de force vampire et j'ai promit à Mina de ne pas faire de tord à ces proches. Je vais donc continuer à me montrer courtois, comme je l'ai toujours fait depuis que je suis dans cette ville. Heureusement Sylvana est toujours dans les parages pour calmer mes ardeurs. J'ignore si l'un ou l'autre à décelé ma colère en cet instant.
J'ignore cette dernière. Je reprends mon calme intérieur.

- Je vous remercie de votre sincérité Ryan.

Il dit ne jamais être allé ni sur l'une ni sur l'autre, mais que si je me sens proche des uns ou des autres je peux tenter quelque chose.
Moi, proche des sirènes ou des elfes ? Pas que je sache ! A noter que je n'ai rencontré que l'une des premières et que je n'ai jamais vu les seconds. J'ignore si celle-ci est encore des nôtres aujourd'hui. Elle m'avait infligé une sérieuse blessure à l'époque, mais ma rapidité à guérir m'avait sauvé la peau ce jour là, c'est le cas de le dire.

- Que pouvez vous me dire à leur sujet ?

En savait-il plus que moi à leur sujet ? En avait-il rencontré ? Comment devais-je les aborder ? Voilà ce qui était sous-entendu avec cette simple question.

Ce que je peux dire des elfes et des sirènes? Que j'ai lu Tolkien, comme tout un chacun, et que je suis piètre nageur. Mais un regard vers Anya, qui semble avoir devancé ma pensée, me fait réfléchir un peu plus à mes prochaines paroles. En vérité, je prend même largement le temps de la réflexion, mais je dois dire qu'ayant grandi plus ou moins coupé du monde magique - si on excepte ma mère, qui m'a heureusement appris tout ce qu'elle pouvait de mes dons -, j'ai appris sur le tas, au fil de mes rencontres. Et les elfes et les sirènes... ça n'a pas fait partie des êtres que j'ai pu croiser au cours de ma vie.

"Que je n'ai jamais eu l'occasion d'en voir en ville, pour commencer. Soit ils sont discrets, soit ils préfèrent rester dans leurs pénates. Du peu que j'ai pu lire à leur sujet, je doute que l'urbanisation et tout ce qui va avec soit pour leur plaire. Quand à leur ile? Parait que si elle veut pas de vous, vous pouvez toujours essayer de la trouver. Mais ça ne reste que des on-dits, de vagues rumeurs évoquées aussi bien par des créatures magiques que comme des légendes urbaines par d'autres humains qui n'y croient pas un instant."

Si ma réponse ne le satisfera certainement pas? J'ai pas mieux à proposer. J'imagine que l'époque - si elle a un jour existé - où nous autres, sorciers, vampires, wendigos ou j'en sais rien, walkyries? pouvions vivre en communautés soudées pouvant théoriquement s'allier ou non les unes aux autres et surtout, évoluer en "plein jour" (les guillemets étant à l'attention des vampires, bien sur) est révolue depuis bien longtemps. Dans l'état actuel des choses, c'est chacun pour soi, et si on peut passer inaperçu au milieu des humains - qu'on le veuille ou non, ils sont la race dominante aujourd'hui, et j'imagine qu'aucune lignée d'aucune race de créature surnaturelle ne peut réellement se vanter de n'avoir aucune goutte de sang humain dans les veines, sinon nous ne leur ressemblerions pas tant - c'est sans hésiter.

"Pour résumer, je dirai simplement que dans cette ville, il y a bien trop de monde et bien trop de cultures différentes, pour qu'un seul puisse s'élever au dessus de tous. La seule chose sur laquelle nous serions d'accord, peut-être, c'est notre crainte vis à vis des humains. Et pourtant nous vivons au milieu d'eux, nous apprenons à les apprécier, voire à les aimer. C'est la relation la plus malsaine qui soit. Mais je doute que cela suffirait à convaincre vampires et loups-garous de marcher main dans la patte. Sorciers et Vampires, Elfes et Drows, et j'en passe... l'intention est louable, mais je crains que votre Immortalité ne vous suffise pas à voir l'idée se concrétiser. Avec tout mon respect."

A moins d'offrir un ennemi commun à l'humanité et au reste du monde? Nan, les humains ne connaissent le dicton "l'ennemi de mon ennemi est mon ami" que quand cela l'arrange. Au point de se retrouver, lui-même, être cet ennemi qui met tout le monde d'accord. Si je crains d'évoluer au milieu d'eux, chaque fois que je quitte la "sécurité" d'un foyer où ni mon sang ni mes veines ne sont vraiment à l'abri? Souvent. Les humains sont trop imprévisibles. Un peut décider que vos dons sont une bénédiction, et un autre de réunir les fourches et les flambeaux face à vous. Avec les vampires, au moins, c'est simple. Une bonne prise de bec, ça se finit à coups de dents. J'ai quelques cicatrices qui le prouvent.

Tout ce que je retiens de son discours sur elfes et sirènes, c'est cette histoire d'île. Lorsque je suis arrivée en ville et que j'ai mit les pieds sur l'embarcadère, j'ai vu un éclair vert dans le ciel et ce bateau qui s’amarrait, avec toutes ces personnes plus surnaturelles les unes que les autres. Je ne le cherchait pas, je ne savais pas où il emmenait, mais je me suis dit que je pourrais le prendre moi aussi. Sauf qu'à la place j'ai rencontré le démon de maire et que j'ai obtenu un travail et j'ai oublié cette idée, mais peut-être que ce bateau surnaturel m'emmènerait sur une île surnaturelle ? Peut-être qu'ils sont là, dans le brouillard du lac Michigan. J'aime bien cette idée en tout cas.

Ce petit à de l'esprit, j'aime ça. Il a raison bien sur. Comment rassembler des espèces qui se détestent depuis des siècles, alors même que leur membres actuels ne savent même plus pourquoi, ni comment tout cela à commencer ? Regardez moi, j'ai du mal avec les loups, pourquoi ? Parce qu'ils puent  à en vomir ? Je doute que cela soit convaincant pour qui n'aurait pas mon odorat et ils auraient raison, il n'y a rien de plus futile que ça. Mais contrairement à la majorité, je sais que vampires et loups se sont entretués pendant des générations : Il y a longtemps tout ça était une question de territoire et donc de survie pour les deux clans. A l'époque il n'était pas question d'asservir l'une ou l'autre des espèces, mais simplement de survie. Aujourd'hui, avec la découverte de nouveau territoire, pourquoi ne pourrions nous pas vivre en bonne intelligence ? Nous n'avons plus besoin d'un territoire pour survivre, même si je dois reconnaître que j'aime avoir une certaine importance et une certaine place. je ne veux pas refaire les mêmes erreurs et je ne chercherais plus à m'agrandir, pas géographiquement parlant en tout cas et sans créer plus de vampires que nécessaire pour ne pas griller notre couverture. Je ne ferais pas deux fois les mêmes erreurs.

Le silence se fait un instant le temps que mes pensées m'emmènent dans tout ce cheminement. Je souris aux deux tourtereaux.

- Je vous remercie pour votre franchise, Ryan. Cette qualité ce fait rare de nos jours.

Ou bien est-ce simplement parce que je ne côtoie pas les personnes qu'il faut aussi : Il n'y a bien que Sylvana et Azazel pour me dire ce qu'ils pensent sincèrement. Enfin non, Dmitri Romanov le fait très bien aussi, mais je crois que cela m'intéresse moins d'avoir la vérité de sa bouche. Mina me dit sa vérité, mais je suis persuadé qu'elle se fourvoie et qu'un jour prochain elle ouvrira les yeux. Quand à la rouquine avec nous ? Honnêtement, je ne sais pas. Hormis une aversion pour Mina que je ne comprends pas, puisqu'elle ne se connaisse pas et un lien indéfectible avec ce Romanov, donc avec Mina, qu'elle le veuille ou non ... Je ne sais pas encore ce qu'elle va pouvoir m'apporter, mais lui, ce sorcier... Je suis un peu déçu de savoir qu'il n'est pas proche des sorciers de par son alliance avec une vampire, mais peut-être y a t'il quelque chose à tenter, nous verrons bien. Pour l'heure, je dois simplement apprendre à mieux le connaître et si pour cela la rouquine doit rester d'avantage ici alors soit. Après tout elle ne me dérange pas, j'ai toujours adoré voir du monde évolué autour de moi, elle fait partit de ce monde.

- Je crois avoir vu le moyen de transport pour me rendre sur cette île dont vous parlez. M'accompagneriez vous tous les deux si je parvenais à le revoir ?

On dirait un grand-père qui invite ses petits-enfants pour un dernier voyage, comme le bouquet final, alors qua dans mon cas ce n'est que le début d'une longue aventure je l'espère.

Si je ne peux pas m'empêcher de jeter un regard discret, ou se voulant l'être, vers Anya lorsqu'il parle de ma franchise? On sait tous les deux que Mina n'est qu'une partie du problème entre nous. Enfin, je peux affirmer ne pas lui mentir à ce sujet. Je veux dire que, quand la question est posée, je ne l'esquive pas. Concernant le comte, je me contente d'acquiescer d'un signe de tête à ses paroles avant qu'il ne nous propose de l'accompagner sur l'ile des elfes dont nous parlions précédemment. Et si j'avoue qu'une part de moi se montre curieuse de savoir l'accueil que le premier des vampires recevrait de la part des elfes, une autre est pas sure de vouloir se faire jeter en beauté pour le fait de l'accompagner... une autre encore se dit que imposer cet homme au tranquille peuple des bois est une bien mauvaise idée... bref, je pense que c'est une conversation que Anya et moi devrons avoir... hors d'atteinte de son audition.

"Si vous le voulez bien, nous en rediscuterons." Et je m'excuse en passant de doucher l'enthousiasme de Anya par un excès de prudence là où elle a de toute évidence mis la sienne au placard. "Je crois qu'on a mis pas mal de sujets sur la table aujourd'hui, et il nous faudra en parler entre nous avant de nous emballer."

Et si ma loyauté à Dmitri ne fait pas tout dans cette réflexion, elle n'y est pas totalement étrangère non plus. Oui, je suis curieux, et je ne refuse pas d'en apprendre plus sur cet homme comme j'ai apprécié de discuter avec Mina, mais son sentiment vis à vis de celui que je considère comme un père de substitution me laisse méfiant.

"De plus, ce sont des décisions qui demandent un peu plus de réflexion que ne m'en accorde la nuit de 10 heures que je vient de passer aux urgences. Si vous nous permettez de prendre congé... "

Du temps pour y réfléchir, certes, mais également un bon café et une bonne sieste, je ne serai pas contre le combo des trois. La vérité étant que j'ai bien plus que dix heures de sommeil en retard à rattraper, étant donné le temps que j'ai passé à tenter de retrouver ma compagne. Dmitri s'en fout, lui, il n'a pas besoin de dormir. Pour ma part, je me suis retrouvé à plus d'une reprise à somnoler dix minutes dans la voiture en attendant qu'il me rejoigne pour suivre une piste ou une autre qui ne menait nul part.

Ils se regardent. Anastasia semblent emballée par mes idées. Sylvana et ses frères et sœurs ont bien fait leur travail auprès d'elle. Nous avons certes joués sur ses failles auprès de ses proches, mais bon, c'est le jeu. Il ne semble pas en être de même pour le jeune Ryan qui n'a pas eu la chance de nous côtoyer depuis aussi longtemps et semble plus mesuré d'une manière général que sa dulcinée.

Que puis-je faire d'autre à part approuver sa demande d'y réfléchir et de pendre congés pour ce faire ? Rien, j'en ai peur ! Je vais devoir attendre, tout simplement. Je les regarde l'un après l'autre.

- Oui bien sur je comprends tout à fait ! Ce sera un plaisir de rediscuter avec vous, quand bon vous semblera.

Je sens son cœur battre légèrement plus vite que lorsqu'il est arrivé. S'il a travaillé cette nuit, sans moment de repos, ce n'est guère étonnant. Je comprends son empressement à partir. Il est humain après tout, et cela serait mal venu de ma part de le lui refuser, si je compte le garder dans ma poche. Je ne suis pas sur qu'il me soit acquis, alors il me faut prendre des précautions.

Je me lève donc pour les raccompagner jusqu'à la porte, c'est la moindre des choses.

- Vous êtes tous les deux bienvenus, quand bon vous semblera, peut importe l'heure !

Je leur ouvre la porte et sers la main à chacun d'eux. J'espère revoir la rouquine rapidement. Sylvana a attiser la haine déjà intégrer dans l'esprit de la jeune vampire à l'égard de ma tendre Mina et je n'ai rien fait pour l'en empêcher. Qui le blondinet choisirait-il en cas de clash entre les deux femmes de sa vie : la femme ou la nièce ? Je prie pour qu'il choisisse la nièce ainsi Mina me reviendrait, mais si c'est l'inverse qu'il se passait, alors j'aurais tout loisir d’accueillir cette jeune vampire au sein de mon nouveau nid  et dans faire un parfait petit pion de mon jeu d'échec.

- Profitez bien de votre repos Ryan. Au plaisir !

Je referme la porte derrière eux. Je souris de toutes mes dents. Je suis content de ce début de journée. Nous verrons bien ce que la suite nous réservera.