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 Jonathan Williams - A little touch of nonsense

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Jonathan Williams

Jonathan Williams
MessageSujet: Jonathan Williams - A little touch of nonsense   Jonathan Williams - A little touch of nonsense Icon_minitimeMer 24 Nov - 12:26 ()

Jonathan Williams
ft. Matt Ryan

Âge : 450ans, à quelques vaches près
Date de naissance : 15 juillet 1560
Nationalité : anglais
Etat civil : Marié, mais le moins que l'on puisse dire c'est que c'est compliqué
Sexualité : hétérosexuel
Profession / études : en quatre siècles, il a eu de nombreuses casquettes. Actuellement, il se dirait expert en spiritisme, pour ne pas dire qu'il squatte l'appartement d'un médium
Race : ex demi-démon , actuel fantôme qui espère bien ne pas le rester trop longtemps
Caractère

John est un homme qui sait ce qu'il veut et comment l'obtenir, et s'empresse de corriger l'erreur au prix de profondes recherches quand il l'ignore. Il a tendance à ne pas aimer avoir des obstacles insurmontables sur sa route, et saura leur montrer qu'ils n'ont rien d'insurmontables pour lui, même s'il doit se casser le nez dans le mur pour le prouver.
Il est passionné, et quand on obtient son attention (ce qui n'est pas toujours facile d'ailleurs), on regrette rapidement de l'avoir cherché, vu qu'on ne peut plus s'en défaire.
Sa situation actuelle le frustre au plus haut point et il n'hésite pas à le faire savoir. Il en est responsable et accepte ce fait, mais il n'avait clairement pas demandé à se sevrer de son paquet de clopes ou de son hamburger quotidien. Et oui, derrière ses faux airs de vieil anglais, c'est un spécialiste de la malbouffe, surtout quand personne n'est dans son dos pour le reprendre sur ce point (comprenez "quand il se brouille avec sa femme"). Quand à se passer de magie? A vrai dire, la désintox ne risque pas de lui faire de mal, lui qui en arrivait à zapper sur la tv grâce à elle quand la télécommande n'était pas à portée de main, mais pour lui, trop c'est trop, surtout quand Marius se barre en laissant "les anges de la téléréalité" sur l'écran. De quoi le convaincre d'aller hanter quelqu'un d'autre. Même si son choix est plutôt limité. Marie? Trop sérieuse et donneuse de leçons pour lui. Ziva? Il l'aime trop pour se faire souffrir ainsi. Matthew? Hormis lui offrir la liste complète et détaillée des mensonges qu'il met entre son mec et lui et l'estimation de temps avant qu'il fasse tout foirer, il a fait le tour de la discussion fraternelle... Avis aux colocs volontaires quoi.

Race

A l'origine, c'est un demi-démon, bien qu'il ne possède pas de réel pouvoir personnel qui lui soit propre, si l'on excepte la téléportation. Il use donc de sortilèges appris dans de vieux grimoires pour exercer la magie qui coule dans ses veines. On pourrait penser que cela lui ouvre un champ des possibles démesuré, et effectivement, il peut aussi bien allumer une bougie que remplir son verre de vin grâce à ces mots, mais encore faut-il les connaitre, les utiliser, ne pas fourcher en les prononçant... Et accepter la dépense d énergie qui va avec. Bien sur qu'elle n'est pas énorme quand il s agit de sorts mineurs tels que d'éclairer l'endroit où il a perdu son portable trois heures plus tôt, mais elle peut devenir problématique quand il se lance dans des sorts plus complexes.

De toute façon, actuellement, sa magie est totalement annihilée par sa situation actuelle. On n'a jamais vu de fantôme pratiquer la sorcellerie, et ce n'est pas pour rien. Et autant dire que ça le frustre bien davantage de ne pas pouvoir utiliser ses pouvoirs (ou s'allumer une clope pour se changer les idées) que de ne pas pouvoir passer du temps avec son épouse... Chacun ses priorités...
Bref, actuellement, si il peut, bien entendu, traverser les murs et apparaître où il le souhaite, lui n'appelle pas cela un don mais une malédiction. Ne rien pouvoir toucher (ou au prix d'une concentration surhumaine pour trois fois rien) et être invisible aux yeux du monde entier ou presque, oui, ça a tendance à le rendre cinglé. Et il ne se demande plus comment un poltergeist se crée, à ce stade. Il se dit plutôt qu'un bon pétage de plomb en règles serait le meilleur "eh oh, je suis là" du monde.

Histoire

Si la vie m'avait prédestiné à ce moment précis ? Je crois pas, non. Sauf si le fils d'un pasteur est prédestiné à se retrouver à jouer les fantômes après une vie bien remplie de sortilèges en tous genres. Vous l'aurez compris tous seuls, je n'étais pas réellement le fils de mon père, mais ça, ma mère elle-même ne l'a jamais su.
Bref, j'ai eu une vie somme toute banale, peut-être un peu plus dictée par la discipline et les prières que les autres enfants de la ville, mais rien qui ne m'ai particulièrement traumatisé. Hormis peut-être mon aversion instinctive de la Sainte Croix, peur légèrement compliquée quand on grandit dans le milieu dans lequel j'ai grandi. Mais, si j'étais l'enfant sage au sein de mon foyer, croyez-moi que les rues de Londres ont eu autant à supporter de ma part que de celles des autres gosses de mon âge, malgré les certitudes assurées de ma mère selon lesquelles "Johnny ne pourrait pas faire ça". Ok, j'ai passé pas mal d'heures en confesse. Mais c'est ca le truc bien avec la religion. Tu peux faire ce que tu veux, du moment que tu te confesse, deux "Ave Maria", trois "Je vous salue mon père", et t'es pardonné. D'accord, les prières, ça a tendance à vous arracher la langue quand vous avez du sang infernal dans les veines, mais ça j'en savais rien, alors on dira que c'était ma pénitence.

Mon père s'en est allé rejoindre son Dieu alors que j'avais 12 ou 13 ans. Une attaque fulgurante qui l'a pris sans prévenir. C'est quelques mois après qu'il s est pointé. Asmodée. Prétendant que son sang coulait dans mes veines. Peut-être. Ça expliquait deux ou trois choses, faut dire. Mais en même temps, géniteur et père sont deux mots bien différents. Et je crois que le démon a compris que ce n'était pas en ce bâtard là qu'il fallait placer ses désirs de succession. Ou alors il l'a jouée plus fine que je ne le pensais. Parce que voyons, qui ne s'étonne pas le moins du monde de trouver un vieux grimoire plein de formules magiques dans la crypte d'une église hein? Qu'est-ce que vous voulez. A 15 ans j'étais jeune et con, et surtout plus curieux que ce que j'avais pu répondre à cet être qui m'offrait le pouvoir. Une formule magique, on n'a pas besoin de tuteur pour apprendre à la lire, le dernier des chevaliers les moins instruits en est capable... Le plus sorcier, si vous me pardonnez l'expression, c'est bien de contrôler le sort et ne pas se laisser contrôler par lui... J'ai allumé quelques incendies en essayant d'allumer une chandelle, oui, et me suis offert quelques comas en conséquence.

Si j'aurai pu en faire un métier ? Oui alors, j'vous resitue le contexte. L'Angleterre élisabéthaine du 16eme siècle. La moindre suspicion de magie vous aurait emmené à l'échafaud, alors la magie, c'est en mode sous-marin hein. J'ai donc suivi un cursus plus classique qui m'a mené dans des études longues et ennuyeuses pour me voir attribuer une place bien placée dans la société londonienne de l'époque. Autant dire que j'étais ce qu'on appellerait aujourd'hui vulgairement un scribouillard, le cahier et la plume constamment en main, chargé de noter tout ce qu'un noble, des proches de son Altesse, avait à noter dans son esprit sans avoir à se triturer les méninges pour le faire. L'un de ces métiers invisibles qui permettent cependant de côtoyer du beau monde et d'en apprendre davantage que n'importe qui ne le penserait de ce qui se passait dans ce bas monde. Il est de notoriété publique que le haut peuple ne conçoit pas que ses sous-fifres aient des yeux pour voir, des oreilles pour entendre, et une langue pour parler. Bref, j'avais une vie bien longue à vivre, il semblerait, alors autant savoir où placer mes billes.
Mon premier mariage fut affaire de convenances, bien que je ne puisse nier que j'aurai pu trouver parti moins agréable au regard et à la compagnie. Des enfants? Ca ne fut pas le manque d'essayer, mais après plusieurs fausses couches dont la dernière manqua être fatale à mon épouse, on a préféré oublier l'idée. Sans doute cette nature que je n'acceptais pas encore comme mienne à l'époque y était pour quelque chose. En vérité, je dirai que, après quinze années de mariage, mon épouse et moi-même étions toujours deux étrangers partageant le même toit, et sa disparition ne me chagrina que le temps de ne plus y penser.

Quelques mois plus tard, j'ai recueilli le fils orphelin d'un ami tombé sur le front de la guerre avec l'Écosse. J'ai pu veiller sur lui durant quelques années, du moins, jusqu'à ce que l'épidémie de peste noire qui allait et venait au gré des hivers n'en décide autrement. Souhaitant épargner à l'enfant le traitement que les londoniens pouvaient faire subir aux pestiférés, je décidais de lui faire quitter la ville, l'emmenant dans l'un de ces villages aujourd'hui disparus dans lesquels la maladie avait tué jusqu'au dernier habitant, à moins qu'ils n'aient fui avant qu'elle n'arrive. Si je risquais ma propre vie autant que la sienne? Même si je l'ignorais à l'époque, je ne craignais rien. Quand à lui, je lui ai prodigué le maximum de soins possibles, me basant sur ce que j'avais pu voir dans l'église de feu mon père dans ma prime jeunesse. Restant à ses côtés jusqu'à son dernier soupir et même après. Et malgré ma réticence naturelle concernant la Bible et ses disciples, lui offrant les rites funéraires qu'il méritait.

Si je suis revenu à Londres par la suite? Pas avant plusieurs décennies, le temps qu'une génération oublie ma tête, j'ai envie de dire. Prenant l'identité de ce presque fils que j'avais perdu. Et provoquant bien malgré moi quelques ragots parmi les rares anciennes qui se rappelaient vaguement de ma tête, et juraient que le fils "adoptif" devait être plus illégitime qu'autre chose. Qu'importe. Londres étaient déjà une grande ville à l'époque, et j'ai fini par comprendre qu'il me suffisait de changer de quartier régulièrement pour que mon physique inchangé à travers les âges passe inaperçu.

Un petit jeu auquel j'ai joué durant plusieurs décennies avant que Londres, et l'Angleterre toute entière, ne me lasse totalement, et que je décide de tenter ma chance ailleurs. Le reste de l'Europe? Je me suis surpris à constater que les rapports de ces pays avec le genre Anglais est constamment en mouvement. Un jour ennemis, un autre alliés fragiles, le surlendemain meilleurs amis...  En vérité, faut vraiment suivre. Bref. Accessoirement, j'ai profité de mes années de solitude, ou du moins, de relations sans grande importance, pour étudier plus en profondeur ce grimoire qui ne m'a jamais quitté bien que je l'ai laissé de côté durant de nombreuses années. En passant, j'ai découvert que la magie était vraiment quelque chose de naturel pour moi, surtout une fois ses règles apprises et comprises. La magie a toujours des conséquences. Le coût en énergie d'un sort est proportionnel à la puissance de ce sort. Et enfin, la magie ne doit pas être utilisée à des fins personnelles. D'accord, celle-là, je l'ai oubliée rapidement.

Bien malgré moi, je me suis retrouvé mêlé à plus d'un conflit de grande envergure. Était-ce un manque de chance de ma part, ou le sombre héritage de mon géniteur qui refaisait surface? Je n'en avais ni idée ni cure. Que ce soit la guerre de Sept ans ou celle de Crimée. Je mentirai même en disant ne pas m'être trouvé à Sarajevo un certain jour de 1914. Mais j'ai survolé quelques siècles en l'espace d'une phrase, alors, faisons un peu machine arrière, bien que ce pouvoir ne fasse pas partie de mon répertoire.

J'ai passé une grande partie du 17eme siècle à parcourir le monde, usant de ce seul véritable pouvoir que mon père m'ait transmis, même si plusieurs amerrissages dans des rivières ou des lacs m'ont convaincu que sans connaitre la destination finale de mes propres yeux, cela peut être contraignant. J'ai pris conscience que si je m'étais retrouvé en plein cœur du mur de Jérusalem plutôt qu'à trois jours de marche en plein désert de cette même ville, j'aurai pu y laisser plus que quelques plumes. La dernière escale de ce tour du monde improvisé se situera donc à l'autre bout de cette même planète, au sein des 13 colonies nouvellement fondées sur ce territoire inconnu qu'on appela "Nouveau Monde". Après avoir connu tant de vieilles civilisations semblant immuables et hors de tout changement majeur (mon opinion devrait changer sur ce point dans le futur, car si l'Angleterre est restée ancrée dans ses traditions, on ne peut certes pas en dire de même du reste de l'Europe), étudier cette civilisation nouvelle fut pour moi source d'intérêt. J'avais déjà vécu plus de deux siècles, à "survoler" ce monde sans y trouver grand intérêt à long terme. Ici, je pensais avoir un réel aperçu de ce que peut être l'homme là où tout est à bâtir. Ajoutez qu'en temps que Britannique possédant d'ailleurs un accent plutôt bien ancré, je n'ai eu aucun mal à me faire "inviter" à la traversée de l'Atlantique. Et oui, vous croyiez vraiment que j'avais claqué des doigts pour me retrouver là? Nope. La distance était un peu trop grande sur la carte du monde, surtout en ne connaissant absolument pas mon point de chute final. Mais je m'égare. J'ai pu voir l'influence des premiers présidents américains, à l'époque où 51 Etats n'étaient dans les rêves les plus fous d'aucun homme. Les tentatives de la couronne britannique pour récupérer "ce qui lui appartenait de droit". Les alliances et mésalliances avec la France ou l'Espagne. Et constater que même dans un monde nouveau, l'histoire se répète invariablement.

De quoi me faire profiter d'un voyage retour vers le vieux continent, avant d'user de mes dons pour trouver terre plus "originale" à visiter. L'Asie? Je dirai qu'au début du 18eme siècle, les européens n'y étaient pas spécialement les bienvenus, ou bien est-ce moi qui ai fait mauvaise impression. L'Afrique? Trop européenne à mon gout, avec toutes ces "colonies". Si on ne parlait pas d'esclavage comme aux USA, il faut bien avouer que le système s'en rapprochait tout de même. Je crains que seuls les termes divergeaient. Enfin, les affaires de politiques - bien que je n'y ai jamais pris plus d'influence que le bloc note de mon maitre de jadis - ne m'intéressaient plus depuis longtemps. J'ai tenté ma chance en Inde, terre britannique ayant cependant su garder davantage ses coutumes et ses traditions que d'autres. On me dira que les gens de Calcutta vivent dans la misère la plus complète. Je répondrais simplement qu'ils vivaient mieux avant qu'on ne tente d'européaniser leur quotidien.

C'est en Iran que je devais trouver la perle rare. Aussi bien une culture qui me convienne pour passer quelques uns de mes vieux jours (remarquez que j'approchais alors de mes 200 ans tout de même), et mieux encore, une femme qui devait m'emmener jusqu'à la damnation éternelle. Je récapitule. Vous noterez que l'arrivée d'un "touriste" anglais dans un pays où le gouvernement britannique tente de faire main-basse sur l'économie locale ne passe pas inaperçue. On se méfie, et on évite d'être vu à discuter avec lui. D'autant plus, il faut bien le dire, que le mazandarani ne faisait pas vraiment partie de mon vocabulaire (pas plus que le japonais dix ans plus tôt, mais je ne comptais pas m'éterniser sur cette ile de toute façon). Pas elle. J'avais eu l'occasion de la croiser à plusieurs reprises sur le marché local, et ce regard si franc caché derrière ses voiles ne m'avait pas laissé indifférent. J'ignorais totalement pourquoi, moi qui n'était féru ni de sentiments ni de relations humaines, étant resté bien trop longtemps solitaire au cours de ma longue existence.

Elle m'a appris sa langue, et je lui ai appris la mienne. Je crois. L'anglais m'est devenu étranger au cours des mois qui ont suivi notre première rencontre "officielle". Celle où je l'ai bousculée sans m'y attendre alors que je ne regardais pas devant moi. Mais, pour être honnête, même si je ne comprenais pas toujours la moitié de ce qu'elle me disait, nous n'avions pas besoin de mots pour nous comprendre. J'ignorais d'où cela venait, mais ça fonctionnait. Ah, j'ai découvert autre chose à son sujet quelques temps plus tard. La magie qui coulait dans ses veines. D'origine moins sombre que la mienne, cependant. Un autre point à concéder à ses parents qui ne voulaient pas entendre parler de "l'anglais" (a dire vrai, je crois que le sens véritable du nom qu'ils m'avaient trouvé était moins reluisant). Entre un demi-démon étranger, chrétien (si on peut dire), et n'ayant pas vraiment de situation stable à offrir, et un bon petit parti bien iranien, bien musulman et surtout bien humain, leur choix était rapide, et tant pis pour leur fille si elle n'était pas d'accord. Ce qui était dommage pour eux, c'est que non seulement, ses sentiments à mon égard étaient à l'égal des miens pour elle, et en plus, ma Ziva avait un tempérament rebelle difficile à canaliser. Alors, bien sur que quand on lui disait "non", elle entendait "oui". De quoi mettre le feu aux poudres. Surtout quand elle a profité d'un diner improvisé à la maison (où ses parents s'étaient bien arrangés pour me caser dans la cuisine ou presque et placer les deux "tourtereaux" cote à cote) pour leur annoncer nos fiançailles. Ce qui a bien failli me faire m'étouffer avec un os de poulet vu que, et bien, j'avais jamais mis le sujet sur le tapis!

Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la réaction de la belle-famille ne s'est pas fait attendre. C'est là qu'on est particulièrement content d'être capable de se téléporter. Le tout pour réapparaitre une heure plus tard dans les quartiers de ma chère et tendre, d'où je me suis fait chasser une nouvelle fois, bien sur, mais pas seul. Il semblerait que la dame ait fait son choix, et autant dire qu'elle a fait de moi le plus heureux des hommes. Bon, je vous passe les détails d'un mariage à la godille et de quelques ennuis dus à la belle-famille pas vraiment ravie de cette union. Toujours est-il qu'on a fini par s'établir aux Etats-Unis, et plus précisément dans la petite ville de Chicago. Là, j'ai pris un poste d'instituteur, et je peux dire que les décennies qui ont suivi ont été la période la plus agréable de mon existence. D'accord, les deux premières en tout cas. Parce qu'après ça, la réalité de ma condition m'est arrivée en pleine face. Moi immortel, condamné à perdre cette perle rare par la force d'une chose contre laquelle je ne pouvais rien. Le Temps. Si je n'y pouvais vraiment rien? J'ai passé des heures - qui sont devenues des semaines - à parcourir toujours plus de grimoires et autres livres au contenu pas toujours très glorieux. Jusqu'à trouver une solution. Pas parfaite, mais supportable. Autant vous dire que Ziva était loin d'être optimiste, mais j'étais buté. Partager mon immortalité avec elle? A quel prix? Je n'en avais cure.

Je vous passe les détails, mais ça a fonctionné. Du moins de son coté. Pour ma part, je reste toujours aussi immuable face au Temps qui s'écoule. Cependant, j'y ai perdu l'invulnérabilité que mon père m'avait transmis. J'ai même attrapé ma première grippe l'année suivante. De quoi faire dire à mon épouse que je n'étais qu'un fieffé idiot, mais, pour être honnête, si j'avais à recommencer, je recommencerai tout autant. Peut-être que, dans les premiers temps, j'ai eu une légère tendance - légère hein... - à me méfier de tout et de tout le monde. C'est difficile d'accepter l'idée de réussir à se blesser en coupant une tranche de pain au petit déjeuner quand on a passé deux siècles et plus à se rire de la Mort et de tout ce qui va avec. Bref, je dirai, avec le recul, que ça m'a rendu plus humain, et que vu l' "affection" débordante que je ressens envers l'autre moitié de mes origines, ce n'était peut-être pas plus mal. D'accord, j'adorais la magie, à un point auquel je n'aurais su m'en passer, en abusant même légèrement sur les bords, mais ce n'est guère pour autant que j'avais accepté le package entier qui allait avec. C'est l'hypocrisie de ces types qui prennent les avantages en se disant qu'ils s'épargneront les inconvénients. Ouais, j'étais hypocrite, sans doute le suis-je toujours aujourd'hui. Certaines choses ne changent pas.

Mais je m'égare. Chicago a été l'étape la plus longue dans ma vie de baroudeur, si je calcule bien. Cette ville plaisait à Ziva, et donc à moi aussi, évidemment. Même si j'avais connu bien d'autres beautés architecturales au cours de ma longue existence. Cette ville, je l'ai vue passée d'une simple cité ouvrière de quelques milliers d'âmes à la mégalopole qu'elle est devenue aujourd'hui, bien que j'arrête ici mon récit en 1910. L'année qui fut la plus importante à mes yeux. En vérité, j'ignore totalement ce qui s'est passé à Chicago ou dans le reste du monde cette année là, et je m'en fiche bien royalement. Ce que je sais, c'est que j'ai vu naitre - au sens littéral du terme, et à peu près deux minutes avant que, de sa mère et moi, je sois celui qui ne finisse sur le sol - mon rayon de soleil cette année là. Farah, un prénom de reine, selon ma chère et tendre. Ce que je sais, c'est que, face à elle, j'étais ce type qui n'ose pas mettre un pied dans une magasin de porcelaine parce qu'il sait au fond de ses tripes qu'il va faire de la casse par sa simple présence. J'ai fait des efforts, si on peut dire. J'ai presque réussi à arrêter de fumer, et même réussi à éliminer la moindre bouteille de la maison, par simple peur que mon petit diable ne parvienne à mettre la main dessus et n'arrive à se faire du mal avec. Je vous raconterais un autre jour la difficulté que c'est d'avoir deux bouteilles de whiskey dans un placard avec une femme pour qui l'alcool est un péché, mais là présentement, on s'en carre. Bref, pour être parfaitement honnête, il a pratiquement fallu attendre que la demoiselle ne fasse ses premiers pas pour que j'ose réellement m'impliquer dans sa vie. Pas par désintérêt. Par crainte. De ce que j'étais, de ce qu'elle pourrait être par ma faute, de ce que je pourrais lui faire de mal sans le vouloir, et en extrapolant (parce que les craintes partent toujours vers l'exagération la plus complète), de l'intérêt qu'un certain démon que j'avais chassé de ma vie des siècles auparavant pourrait bien trouver à avoir pour elle.

Je crois que j'ai été un bon père. J'ai essayé en tout cas. D'inculquer à ma fille les meilleures valeurs que mes parents m'avaient inculqué. Hormis les questions de religion. Je les ai totalement laissées à mon épouse. Y a pas de crucifix avec l'Islam, et ça m'allait plutôt bien. Autant je craignais la Sainte Bible, autant le Coran aurait presque eu ma faveur. J'ignore la teneur de son contenu, n'ayant jamais été jusqu'à avoir le culot d'y poser les mains, mais je considérais que si la famille de mon épouse, des sorciers donc, avaient pu s'y complaire, c'est qu'il ne devait pas être si effrayant que ça. C'est bien difficile à expliquer, et plus encore en craignant de me montrer désinvolte face à quelque chose qui signifie tant pour ma famille. Mais j'imagine que Ziva comprendrait mon point de vue si j'avais à l'exprimer face à elle. Mais nous parlions de Farah, alors, revenons à nos moutons. Je disais donc que j'avais espéré avoir été un bon père avec elle, au fil des années, bien qu'acceptant avec grande difficulté que, le jour venu, elle aille faire sa vie loin de nous. Le début des difficultés entre mon épouse et moi, par ailleurs. Comme j'avais vu venir l'inévitable de sa vie, elle vit venir celle de notre unique enfant. Et m'en voulut sincèrement quand, cette fois, je dut baisser les armes face à l'évidence même de la vie. "Aucun parent ne devrait voir mourir son enfant." Des mots qui me restent en mémoire, même tant d'années après.

Nous n'étions encore qu'en 1950, quelque part dans la campagne de Pennsylvanie, là où ma fille s'était installée après un mariage certainement mieux réussi que celui de sa mère. Ah, en passant, pour ceux qui s'interrogent. Oui, ma fille était une brillante sorcière, et oui, elle semblait avoir échappé à l'héritage paternel. Et même à ce fichu accent qui ne m'a jamais lâché depuis que j'ai quitté les rivages de l'Angleterre. Je l'avoue, il est corsé celui là. Fin de la parenthèse. Donc, la Pennsylvanie en 1950, oui. Ziva avait besoin d'air. Après un siècle à me supporter, les mauvaises langues diront qu'elle avait mérité des vacances. Pour ma part, je suis allé passer un peu de temps auprès de ma fille. Pouvant difficilement me présenter comme son beau-père à mon gendre qui m'ouvrait la porte, alors que je paraissais difficilement avoir un âge similaire au sien. Un cousin, du coté anglais de la famille, bien sur? Farah m'a sauvé la mise, moi qui n'avais bien entendu rien préparé d'intelligent comme identité à assumer. Bien sur que ma fille connaissait ma sombre nature et ce qu'elle impliquait. Et bien sur que son époux, totalement étranger à notre monde, n'en a jamais rien su. Et bien que cela me contraignit à revoir les efforts fournis pour faire quoique ce soit sans l'aide de la magie quand il se trouvait dans les parages, je dois dire que cette année passée auprès d'eux et de mes petits enfants n'a pas été pour me déplaire. Bien qu'il manquait quelqu'un, tout de même. Cette année là, j'aurai souhaité pouvoir la partager avec ma sorcière bien aimée. Oui j'ai osé.

Par la suite, j'ai repris mes vadrouilles habituelles, laissant plus d'indices que nécessaire sur ma présence dans telle ou telle ville à l'attention de Ziva, revenant régulièrement prendre des nouvelles de Farah et de ses garçons, bien que voir toujours plus de rides orner son beau visage soit à chaque fois une nouvelle dague plantée dans mon cœur de père. J'avais besoin d'arrêter, de m'imaginer que tout irait bien dans le meilleur des mondes et que ma fille serait éternellement là, même loin de moi. Je ressentais cependant qu'elle avait besoin de ces visites, alors, j'ai continué. Je l'ai soutenue quand son époux s'en est allé, victime de ces charriots du diable qu'on appelle des voitures. Quand ses fils ont quitté le nid. Et je suis resté quand j'ai compris qu'elle ne supporterait pas un nouveau départ. Dix années. Le second millénaire se terminait alors doucement, pour, peut-être, en voir éclore un nouveau. Pour le reste du monde, j'étais le loyal majordome anglais qui n'avait de toute évidence rien de mieux à faire que de veiller sur sa maitresse. Mais je me suis toujours fichu de l'avis du reste du monde, pour ceux qui ne s'en étaient pas encore bien rendus compte. J'ai été là jusqu'à la fin, et j'ai permis à la mère et la fille de se voir une dernière fois. J'ignore si j'en étais heureux ou non, à dire vrai. Heureux que ça ai pu se faire, car chacune des deux en avait besoin, mais triste d'avoir infligé à mon épouse la blessure de perdre sa fille. Je crois qu'elle m'en aurai voulu si je ne l'avais pas fait. Je lui en aurai voulu dans le cas inverse. Mais je crois que, quelque part, l'idée de la mort est une chance qu'on donne à l'homme de profiter de la vie. J'ai été on ne peut plus égoïste de refuser ce don à Ziva à l'époque, la condamnant, comme moi, à voir passer les siècles sans un changement.

Aucun de nous deux ne souhaitait revivre cela un jour. Nos petits fils étaient bien installés sur la cote est, avec femmes et enfants, et des vies dans lesquelles nous n'étions ni inclus, ni à inclure. Alors c'est vers la cote ouest que nous sommes partis. San Francisco, Los Angeles, je dois dire qu'il y a du beau monde qui vit par là-bas. Pas que, pour être honnête, car c'est là où le soleil brille le plus fort qu'on voit le mieux la misère qui se cache dessous. J'ai jamais eu l'âme d'un humanitaire, mais il se trouve que j'ai épousé la meilleure femme au monde alors, du moment qu'on me demandait pas de partager mon paquet de clopes... oui, j'ai dit que j'avais remonté la pente, après toute cette histoire avec Farah, mais pour être honnête... j'ai peut être remis le couvert avec mes vieux démons pour compenser. Paraitrait qu'il faille que je me méfie du cancer. Si ça arrive à m'avoir la peau, je suis vraiment bon à foutre à la casse, comme demi-démon. Nan, c'est un truc un peu plus vicelard qui m'a eu, mais laissez-moi résumer le bazar.

2016, une autre de ces dates que je risque pas d'oublier. Ziva et moi avons trouvé à passer devant une supérette devant laquelle on passait tous les jours pile au moment où un abruti a décidé de jouer les gros bras avec un pistolet. Ou révolver ou quoi, j'y connais rien. Bref, vous la connaissez l'histoire de la balle perdue qui atteint le passant qui avait rien demandé? En vrai, j'ai rien suivi, si ce n'est mon instinct. Parce qu'à la vitesse à laquelle ça court, une balle, faudrait vraiment s'appeler Abraxas ou Barry Allen pour la voir arriver (le premier parce qu'il arrête le temps, le second parce qu'il court plus vite qu'elle, hein). Bref, c'est ce foutu instinct qui m'a fait opter pour un poil de magie, et échanger ma position avec celle de mon épouse... à peu près une demi-seconde avant de m'effondrer. Pour une balle perdue, elle était plutôt précise celle-là. j'l'ai prise en pleine face, et cui qui dit que ça a pas le temps de faire mal, je l'envoie essayer. La blague? C'est qu'elle serait surement passée AU-DESSUS de Ziva, mais bon, on va pas retourner en arrière pour vérifier non plus.

Pourquoi je suis toujours là à vous raconter cette histoire, alors? Soit je suis tenace, soit on voulait pas de moi en bas. En haut? Ouais nan là, si on me parle de rédemption j'en ai pour bien plus longtemps que l'ensemble de ma vie! Mon plus grand regret à l'heure actuelle? Avoir abandonné Ziva. Et rencontré cet idiot de nécromancien. Sincèrement, mieux vaut être damné pour l'éternité que passer dix minutes à le supporter. Ou alors, ma damnation éternelle, c'est justement de le supporter... Oh gosh! Heureusement que je peux encore sortir de cet appartement... Comment je suis arrivé là, d'ailleurs? Faut croire que mon âme décharnée s'est rattachée à ses vieux souvenirs. Cet appart, c'est un peu cui des premiers rires de ma fille... Pas stressant comme situation... J'vais aller offrir une visite à Matthew moi. J'ignore comment ce crétin de fils d'Asmodée (encore un) est capable de me voir, sans doute une histoire de même sang dans les veines, mais ça a au moins le mérite de me divertir un peu. Sinon y a les fantômes du cimetière voisin, mais sérieusement, ils sont d'un déprimant...

A votre propos

Pseudonyme : Nath
Âge : 27ans
Fréquence de connexion : trop xD
Que pensez-vous du forum? :  geek
Comment êtes vous arrivé ici? : fonda

Code:
[color=#ff0000][b]Matt Ryan[/b][/color] > [url=https://hell-in-chicago.forumactif.com/t490-jonathan-williams-a-little-touch-of-nonsense#3440][color=#000000]Jonathan Williams[/color][/url]


Code:
[b]Jonathan Williams[/b] : demi-démon, fils d'Asmodée (et donc demi-frère de Matthew), il est capable de téléportation et de lancers de sorts en tous genres. Agé de 450ans, il est marié à une sorcière depuis un peu plus d'un siècle. Il s'est sacrifié pour lui sauver la vie, et se retrouve depuis coincé entre deux mondes, sous la forme d'un fantôme. Une situation qui n'est absolument pas pour lui convenir.


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MessageSujet: Re: Jonathan Williams - A little touch of nonsense   Jonathan Williams - A little touch of nonsense Icon_minitimeMer 24 Nov - 13:00 ()

Re bienvenue par ici Smile
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MessageSujet: Re: Jonathan Williams - A little touch of nonsense   Jonathan Williams - A little touch of nonsense Icon_minitimeMer 24 Nov - 17:29 ()

merci la belle Wink

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MessageSujet: Re: Jonathan Williams - A little touch of nonsense   Jonathan Williams - A little touch of nonsense Icon_minitimeVen 26 Nov - 18:58 ()

Félicitations


Bienvenue officiellement dans la ville de Chicago!

Maintenant qu tu es validé(e), passe recenser ton avatar par ici et ton métier par .
Nous te demanderons ensuite d'ouvrir un topic de liens par ici, afin de te permettre de te trouver des amis, des liens divers et variés, mais également des RPs. D'ailleurs, tu peux en faire la liste par ici si, comme nous, tu as une petite tête.

N'hésite pas à faire des demandes de rp par ici. Besoin d'un lieu où habiter, où travailler? Un coin oublié en ville? C'est par ici.

N'hésite pas non plus à passer faire un tour sur le flood, mais n'oublie pas de rp pour autant

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Je sais plus quoi te dire à force^^ T'es validée, profite bien de ce nouveau perso ;)

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MessageSujet: Re: Jonathan Williams - A little touch of nonsense   Jonathan Williams - A little touch of nonsense Icon_minitime ()

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